TEXTES
Les potes de mon quartier
On en sourit, on en rigole
Quand ils balayent les rigoles
Des rues de nos cités
On les regarde avec méfiance
Paraît qu’ils traînent la violence
Les potes de mon quartier
Ces potes un peu bronzés
On les soupçonne et on les juge
Au moindre fait on les accuse
Se sont des étrangers
Sans les comprendre on les condamne
On les rejette au moindre drame
Les pôtes de mon quartier
Ces pôtes un peu bronzés
Pourtant messieurs, mesdames
Comme vous ils ont un cœur
Comme vous ils ont des larmes
Qui leur pleurent
Et devant la bêtise
De français bien moyens
Je sais qu’ils ironisent
Et c’est très bien
Pendant longtemps, ils s’en rappellent
Ils ont ramassé vos poubelles
Et fait vos sots métiers
Aujourd’hui au nom du chômage
On veut leur faire plier bagage
Avec ou sans papier
Aux potes de mon quartier
Et quand j’entends ces hommes
Arranguer leurs folies
Je m’r’trouve un peu comme
A vichy
On parlait de la sorte
Y a plus de 60 ans
Au son des bruits des bottes
De l’occupant
On en sourit et je rigole
Allez, balayez vos rigoles
Jouez donc les poubelliers
Je resterais le cœur tranquille
Et vous resterez dans vos villes
Pour moi des étrangers
Mais pas des potes de mon quartier
1984